Château-Raoul aujourd'hui
Vendu comme bien national à la Révolution, le Château-Raoul est acquis par le Conseil général de l'Indre, qui y tient sa première séance le 3 novembre 1790. Après la création du corps préfectoral (an VIII), il abrite tout à la fois la résidence du préfet et les services administratifs, ainsi que les archives. La construction de la résidence préfectorale, qui débute en 1823, permet de réserver à l'administration l'usage du château, dont les espaces intérieurs sont rendus illisibles par des entresols et cloisons. En 1824, le donjon qui flanquait le château, seul vestige de la forteresse antérieure à Guy III de Chauvigny, doit être détruit à la suite d'un affaissement de terrain du côté de l'Indre qui le fragilise.
En 1879, le Conseil général de l'Indre confie à l'architecte départemental Alfred Dauvergne, puis à son fils Henry, la tâche de restaurer le château. Dans un style néo-gothique, ils restituent lucarnes gothiques, modillons, meneaux et échauguettes. Ils aménagent également la salle des délibérations du Conseil général, située au deuxième étage. Le Château-Raoul continua d'abriter les délibérations du Conseil général et les services de la préfecture jusqu'en 1971, date de la construction du nouvel hôtel de la préfecture, partagé avec le Conseil général (aujourd'hui Conseil départemental).
La salle "de la tapisserie"
Elle est ainsi nommée en raison de la tapisserie d'Aubusson du XVIIe siècle, représentant l'histoire d'Esther d'après la Bible, qui fut acquise en 1995 par le Département de l'Indre et s'y trouve conservée. Les volumes de cette salle, l'épaisseur des murs, la présence de poutres reposant sur des corbeaux permettent d'appréhender l'atmosphère médiévale du château. Un élément d'architecture décoré de nervures et de culots, unique vestige du donjon détruit, s'y trouve conservé.
La salle des délibérations
Ornée de boiseries, elle met en valeur un Berry rural, à la fois bucolique et industrieux, grâce aux peintures de Fernand Maillaud, Raoul Adam et Abel Bertram qui l'ornent. Un balcon permettait au public de suivre les délibérations du Conseil général. Les vitraux, oeuvre de l'atelier Lobin (Tours), représentent les blasons des chefs-lieux de cantons du Département, présentés par ordre alphabétique.
Vous pouvez découvrir ces vitraux dans l'exposition virtuelle présentée ici (Photographies : DirCom36).