L'Indre de Placide Verdot, photographe
Installé à Châteauroux, 54 rue Grande, Placide Verdot (1827-1899) commença sa carrière en tant que peintre en bâtiment avant de s'établir comme photographe. Il réalisa de nombreux clichés des monuments du département.
Il faisait partie de l'entourage de George Sand. Celle-ci lui adressa, en 1875, une lettre datée de Nohant, par laquelle elle lui demandait d'encadrer et d'envoyer à Paris deux de ses photographies. Placide Verdot avait en effet réalisé, cette même année, un album de vues de Nohant dans lequel figurent plusieurs vues extérieures et intérieures de Nohant, ainsi que des clichés des marionnettes réalisées par Maurice Sand. Un exemplaire de cet album, conservé à la Bibliothèque nationale de France, est consultable en ligne sur le site Gallica. Il signa également un portrait de George Sand, dont deux exemplaires sont conservés aux Archives départementales de l'Indre, dans la collection Joseph Thibault.
Reconnu pour la qualité de ses clichés, Placide Verdot obtint en 1873 une récompense décernée par la Société française d'archéologie et, en 1874, une médaille d'or lors de l'exposition industrielle de Châteauroux.
Les Archives départementales de l'Indre ont acquis en vente publique, au début de l'année 2018, un album de photographies de Placide Verdot, intitulé Vues et monuments des départements de l'Indre et de la Creuse (la Creuse n'y est en fait pas représentée), désormais conservé dans la sous-série 6 Fi (6 Fi 28 à 6 Fi 59). Les trente premières planches de cet album offrent un voyage dans l'Indre de la fin du XIXe siècle, à travers de précieuses vues de Châteauroux, Issoudun, La Châtre ou Déols. On peut également y admirer, parmi d'autres, les églises de Neuvy-Saint-Sépulchre, Ruffec, Saint-Genou et Fontgombault, les châteaux de Chabenet, Sarzay, Palluau ou encore Châteaubrun, les arbres de Jessé de l'hospice Saint-Roch à Issoudun, les magnifiques stalles de l'église de Bommiers et les relevés des peintures murales de l'église de Vic. Les deux dernières planches (6 Fi 58 et 6 Fi 59) diffèrent des précédentes tant par le sujet traité que sur le plan stylistique et constituent certainement un ajout postérieur à la constitution de l'album. Y figurent une vue de l'exposition forestière de Châteauroux de 1882 et une vue de machines faisant partie des installations d'un moulin qui n'a pu être identifé.
Cet album est consultable en ligne dans son intégralité.